AVENIR DES URGENCES À LODÈVE
Avenir des urgences à Lodève
Depuis 2008 et la fermeture de l’ancienne clinique St Pierre, le Centre d’Accueil et de Permanence des Soins (CAPS) dispense des soins d’urgences 24h/24 au sein de l’hôpital de Lodève dans un cadre resté expérimental et unique en Occitanie.
En 2021, confronté à un départ de plusieurs médecins au cours du mois de mars, l’hôpital a été contraint de recruter des médecins salariés pour le CAPS. Ce changement a occasionné un déficit annuel qui n’a pas pu être compensé par des financements supplémentaires.
Cette situation a réactivé les inquiétudes concernant la précarité du statut du CAPS et les revendications de pérennisation du dispositif. Le territoire s’est fortement mobilisé avec notamment une manifestation ayant réuni quelques 300 personnes dont une forte proportion d’élus locaux le 22 février dernier. Plusieurs parlementaires ont également exprimé leur soutien, visité les locaux du CAPS et interpellé l’ARS sur le sujet.
Ce mardi 22 mars, Mme Lévêque, maire de Lodève a été reçue longuement par le Directeur Régional de l’ARS et ses services et a pu leur exprimer clairement ses inquiétudes.
M. le Directeur Régional a affirmé la reconnaissance par l’ARS du caractère essentiel du service assuré par le CAPS à l’hôpital de Lodève et sa volonté de pérenniser ce service dans le cadre de la réforme des soins non programmés pour l’asseoir sur des financements pérennes.
Cependant, et même si une aide ponctuelle supplémentaire est envisageable, l’ARS ne serait pas en capacité d’assumer par ses fonds exceptionnels la couverture du déficit annoncé. Ses services vont se rapprocher du directeur de l’hôpital pour analyser le détail des comptes et rechercher un mode de fonctionnement plus soutenable à articuler avec les réformes en cours.
A moyen terme dans le cadre des réformes annoncées, il n’est pas davantage envisagé de développer un service d’urgences à Lodève dans le contexte extrêmement tendu du manque de médecins urgentistes et d’une probable réduction du nombre de services d’urgence dans le département.
Voici ce qui se dessine : le développement d’un accueil des urgences non vitales en journée dans le cadre d’un nouveau dispositif adossé à l’hôpital. La nuit seul un appel au 15 permettrait de déclencher une prise en charge par ambulances ou hélicoptère (SMUR) ou éventuellement par un médecin d’astreinte si la communauté médicale s’organise en conséquence…
Mme Lévêque remercie les services de l’ARS pour la qualité de leur écoute, la franchise de l’échange, la reconnaissance réaffirmée de la pertinence du CAPS et la volonté de le pérenniser.
Consciente que l’agence n’a pas de pouvoir décisionnaire sur les futurs modes d’organisation des urgences au niveau national, elle réaffirme solennellement ce soir avec l’ensemble des élus du Lodévois Larzac que le territoire ne peut se satisfaire des perspectives annoncées et en appelle désormais à la considération du Ministre de la Santé.
Ensemble, les élus
– sollicitent la mobilisation de financements exceptionnels transitoires pour les exercices 2021 – 2022 afin d’assurer une continuité de service du CAPS dans l’attente de la mise en oeuvre des nouvelles orientations,
– exigent le maintien à Lodève d’un service public de santé 24h/24
– alertent M le Ministre de la Santé et les parlementaires sur les conséquences des réformes en cours en terme de recul de l’hôpital public et de permanence de soins en nuit profonde sur les territoires ruraux
– réitèrent leur demande de création d’un service d’urgences à Lodève
– sollicitent l’appui de l’ensemble des collectivités du Cœur d’Hérault et de la commission locale de santé du Cœur d’Hérault
–sollicitent le soutien de Kléber Mesquida Président du département de l’Hérault et de Carole Delga Présidente de la Région Occitanie
-sollicitent le soutien de Michaël Delafosse, Président du conseil de surveillance du CHU de Montpellier et du Groupement Hospitalier de Territoire Est Hérault-sud Aveyron dont l’Hôpital de Lodève fait partie.